vendredi 22 mai 2015

Garçon, un dernier avantage pour la route !

Une étude scientifique sur des bactéries a montré que le moteur principal de leurs actions était la recherche du plaisir.
Finalement l'être humain est assez proche d'une bactérie, nos actions sont toujours calculées, orientées dans un but précis, et ce but c'est d'obtenir du plaisir ou un avantage !
Cette recherche du mieux peut sembler légitime, mais en réalité elle cache une idée terrible : "ce que je vis maintenant n'est pas assez bon". Du coup nous ne sommes jamais vraiment au contact du réel, notre regard est toujours tourné vers l'avenir et il y a une sorte d'insatisfaction chronique qui se met en place.
Quand la bible dit que Dieu a fait l'homme à son image, qui croit à cette merveilleuse révélation ? Cette promesse semble bien trop belle pour oser y croire, on préfère l'oublier et la remplacer par des paroles du genre "les bons iront au paradis et les mauvais en enfer". Et ça y est comme ça la quête spirituelle et temporelle peut reprendre, un jour je serai sauvé... un jour le méchant sera puni... un jour ceci... un jour cela...

Avec un peu de lucidité, on réalise que c'est justement cette quête du plaisir, de l'amélioration qui crée de la souffrance. Ce ne sont jamais les situations qui nous font souffrir, comme le dit Arnaud Desjardins nous n'avons aucun problème avec notre patron, notre femme ou notre santé...par contre nous avons un immense problème avec nos projections mentales sur ce que devrait être notre patron, notre femme ou notre santé !

Tant que la pensée qu'il y a quelque chose à gagner ou à perdre dans le jeu de la vie sera présente, il n'y aura pas de libération possible.
La libération ce n'est pas passer du point A au point B, c'est réaliser que nous sommes déjà parfait au point A. Après rien n'empêche de passer au point B, en étant conscient que ce passage est juste un jeu, une divine comédie.

"Ne rends pas ton présent misérable en t'inquiétant d'un futur heureux"
Chandra Swami

lundi 12 janvier 2015

Et moi je suis quoi dans tout ça?

Tout va trop vite...
Il y a quelques jours je voyais la société communier dans l'esprit de Noël, mettre en avant le partage et la fraternité entre tous, et j'avais envie d'y croire, de faire comme les autres ! Alors je communie, j'essaye d'être un peu plus sympa, un peu plus tolérant, un peu plus généreux avec mon prochain.

Les festivités passées, étant sur le point de pouvoir enfin me rendormir, tous les regards se tournent vers la France suite au carnage de Charlie Hebdo !
Une nouvelle vague émotionnelle remplit la société, et paf rebelote comme pour Noël je me fais aspirer par cette lame de fond, cette fois ce n'est pas la fraternité mais la colère, l'indignation et surtout une énorme fascination morbide qui me submerge.

Finalement je suis quoi moi dans tout ça, juste un réceptacle émotionnel qui réagit au stimuli extérieur? Un caméléon qui adopte systématiquement les mêmes teintes que son entourage?

Ce cirque a commencé dès ma naissance, mes parents m'ont donné un nom et j'ai vraiment cru que j'étais ce nom. Mes profs m'ont inculqué ce qu'était le monde et j'y ai cru, les prêtres m'ont dit ce qu'était le bien et le mal et j'y ai cru...

Toute la société s'est déversée en moi et j'y ai cru. Mais finalement je suis quoi moi dans tout ça?
Alors je tourne le regard vers l'intérieur et la seule chose que je vois c'est une présence silencieuse, un si simple et pourtant si extraordinaire et indescriptible sentiment d’Être.

Et là oui, pour la première fois je me reconnais vraiment, ce truc indescriptible c'est moi !
<< Je ne suis pas un disque dur, je suis un cœur tendre >> Thierry Vissac
<< Vous n'avez besoin de rien pour être heureux, mais vous avez besoin de quelque chose pour être triste !>> Citation trouvée sur le net...